Dans "Nereliath", j'ai fait quelque chose que je n'avais jamais fait dans aucun autre de mes textes. Au début de ce blog, je vous parlais de ma manière de construire mes personnages, et je disais notamment qu'il m'arrivait très régulièrement de reprendre des morceaux de personnalité de gens que j'ai pu côtoyer pour camper ces personnages, voire d'en mélanger plusieurs.
Mais dans "Nereliath", il existe un personnage qui est à 90% tiré d'un homme que j'ai rencontré, un pêcheur kenyan avec qui j'ai passé une courte semaine à écumer les mers et les îles désertes de la côte africaine : Ali Kupi
Récemment, un ami qui avait partagé cette expérience avec moi m'a appris son décès. J'avais fait d'Ali Kupi l'un des plus grands marins de son île, celui que j'ai connu est mort noyé lorsque son petit boutre s'est retourné, victime d'un caprice de l'océan indien. Cette disparition m'a particulièrement touchée et j'ai mis pas mal de temps avant de rédiger ce billet. C'est bien peu de chose, mais il m'est immédiatement apparu comme évident que je devais lui dédicacer la suite de "Nereliath".
A ta joie de vivre Ali, à ta simplicité et à ces jours mémorables passés en ta compagnie.