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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 11:10

Nereliath.jpg"Nereliath"

Éditions Asgard - coll. "Reflets d'ailleurs"

Janvier 2011

Grand format - 330 pages

Couverture de Alödâh

18,50€

 

"Nereliath" est un roman de Fantasy relatant les aventures de Karn, un aventurier picaresque et remuant qui partage un gros défaut avec pas mal d'entre nous, ce que les Anglo-Saxons ont appelé "quarter-life crisis" : il ne sait pas trop ce qu'il veut. Si vous suivez ce blog et que vous me connaissez un peu, vous vous doutez certainement que ce roman lorgne plus du côté de Robert E. Howard, Fritz Leiber ou encore Clarck Ashton Smith que du côté de Tolkien ou de David Eddings. En effet, l'action se déroule dans un univers très proche de notre époque médiévale, avec une présence très discrète de la magie, un poil plus du fantastique, et qui voit des hommes somme toute assez normaux se dépêtrant dans la rudesse d'une époque pas franchement confortable et présentant déjà à elle seule son lot de dangers.

 

Parlons un peu de l'histoire... Le roman s'ouvre sur une scène de bataille navale (ai-je oublié de dire que ça parlait pas mal de pirates ?) et nous découvrons Karn en clandestin fuyant le continent, prenant part à la défense du navire sur lequel il s'est réfugié contre une bande de pirates sanguinaires juste avant que n'entre en scène une bande de monstres marins issus des légendes les plus obscures des hautes mers. Plus tard, alors que Karn s'est intégré dans un équipage de pirates, il apprend que la moitié des royaumes du monde connu lancent des expéditions dans la région, cherchant tous à retrouver le site de l'attaque des monstres, lequel servirait de point de départ à une piste menant vers des richesses insoupçonnées. Sur fond de mystère et d'inconnu (qu'y a-t-il réellement au bout de cette route ?), c'est une vaste course au trésor qui démarre et... ben je vais m'arrêter là sinon je déflorerais mon petit dernier.

 

D'un point de vue personnel, c'est une publication qui me réjouit particulièrement. En effet, lorsque j'ai commencé à écrire il y a maintenant plus de quinze ans, c'était pour raconter les histoires de ce satané Karn, justement. Alors, rassurez-vous, ce ne sont pas mes calamiteux écrits de débutant que renferme ce bouquin : les nouvelles de cette époque sont soigneusement rangées dans des cartons et, comme je n'ose même pas les relire, je me garderai bien de les ressortir en vue de publication. Le personnage a évolué depuis, bien entendu, mais il n'en demeure pas moins celui par lequel je me suis lancé dans le bain de l'écriture...

 

Au niveau de la forme, c'est du pur roman d'action et de divertissement : je commence directement par de l'action, puis j'explique le monde, le contexte et le background des personnages par petites touches successives réparties sur l'ensemble du texte. Ça me permet de me concentrer sur l'action et les questionnements sans que le texte ne souffre de trop de longueurs et la suite est simple : enchaînement de questionnements et de réponses qui se chevauchent, suspense... et baston ! Pour rentrer un peu plus avant dans les détails, j'ai utilisé plusieurs points de vue. L'histoire principale est transmise par les yeux de Karn mais sans la première personne et sans savoir ce qui se passe dans sa tête (point de vue du personnage, donc). Parallèlement, j'ai placé une petite dizaine d'interludes rédigés cette fois par le biais du narrateur omniscient : on y découvre d'autres acteurs de l'histoire et cela permet d'enrichir la trame tout en posant de nouvelles questions. Si le sujet des points de vue vous intéresse, j'en parle là.

 

Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez lire le premier chapitre ici (en .pdf).

 

Ainsi qu'une première critique là.

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 09:49

Anthologie--Arcanes-copie-1.jpg"L'Empereur Saint Nicolas"

in Arcanes (anthologie dirigée par Fabien Lyraud) - éditions voy'[el]

novembre 2010

grand format - 385 pages

couverture de Thierry Cardinet

23 €

 

L'idée de cette anthologie était de confier à chacun des auteurs invités l'une des arcanes du tarot de Marseille, avec la consigne de la développer sur une courte nouvelle de science-fantasy. Au sommaire, on retrouve ainsi, dans l'ordre d'apparition : Eris + Sandman, Timothée Rey, Corinne Guitteaud, Cécile Duquenne, ma gueule, Nicolas Cluzeau, Pierre Bordage, Jean-Luc Théodora, Jean Millemann, Sébastien Clarac, C. et R. Belmas, Jean-Pierre Fontana, Don Lorenjy, Jess Kaan, Jean-Michel Calvez, Jérôme Noirez, Mathieu Gaborit, Antoine Lencou, Philippe Halvick, Olivier Gechter et Thomas Geha.

 

De mon côté, j'ai récupéré "l'empereur", une arcane associant les idées de pouvoir et de possession, de stabilité et de conservatisme, entre autres. Pour l'utiliser, je me suis inspiré d'un certain personnage de la scène politique française actuelle, que j'ai projeté un millier d'années dans le futur. L'Europe est alors un empire vaguement inspiré de celui de Charlemagne (la majeure partie du texte se déroule d'ailleurs à Aix-la-Chapelle) qui s'étend de l'Oural au Sahara. On y découvre un régime totalitaire et de droit divin, avec cet empereur intemporel qui aurait trouvé le moyen de vivre éternellement et qui passe son temps à opprimer peuples et embryons de révolte pour conserver son trône.

 

Concernant l'écriture en elle-même, j'ai utilisé une technique alors nouvelle pour moi - la narration au présent - car je voulais donner au lecteur une impression renforcée de réalisme. Cela fonctionne plutôt bien d'ailleurs, puisque le présent permet de plonger le lecteur au coeur des événements en impliquant une proximité que permet beaucoup moins l'imparfait.

 

Autre anecdote d'écriture : je me suis lourdement planté dans la taille du texte. Durant la rédaction, j'ai complètement oublié qu'on m'avait demandé un texte de 30 000 signes et ma première version atteignait les 47 000... J'ai quand même tenté le coup, on ne sait jamais, et suite au refus de l'anthologiste (sur la longueur, le texte lui plaisait), j'ai entrepris de trancher dans le vif. La première étape a été, je pense, assez salvatrice : j'ai relu mon texte en me posant cette question "qu'est-ce qui n'est pas forcément utile à la compréhension globale de ce truc ?"Passée cette démarche, je me suis retrouvé avec une nouvelle de 41 000 signes je crois, une nouvelle fois écartée par l'anthologiste. Là la tâche s'est révélée plus ardue. J'ai commencé par épurer le style au maximum (ce qui m'a finalement plu puisqu'on arrive à un style assez lissé et froid, renforcé par l'utilisation du présent, qui correspondait pas mal au sujet), et puis j'ai tranché dans un développement peut-être un peu long sur la théorie du dessein intelligent (doctrine adoptée par le saint empire européen). Finalement, le texte a été accepté à 38 000 signes je crois. Mais la démarche m'a appris pas mal de choses, notamment avec l'écartement de tout un tas de petites digressions qui peuvent finalement nuire à l'efficacité du texte. Le résultat est peut-être un peu brutal, mais cadre avec son contenu et la froideur du personnage principal, donc j'en suis plutôt content... Ceci dit, j'ai évidemment gardé mes premières versions et, qui sait, peut-être l'une d'entre elles ressortira-t-elle dans les années à venir.

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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 09:41

CouvTarzanWEB.jpg"Sur la piste de Tarzan"

avec Gwenn Dubourthoumieu

Les Moutons électriques - Coll. "Bibliothèque Rouge - hors-série"

27 Août 2010

Cartonné avec jaquette - 80 pages couleurs

Couverture de Gwenn Dubourthoumieu

19€

 

Lorsque j'ai commencé la rédaction de ce blog, il y a un peu plus d'un an maintenant, et que je vous présentais "Conan le Texan", le premier volume de cette série de voyages entre héros imaginaires et territoires réels, je commençais par évoquer ma déception. En effet, à cause de son impression à la demande, "Conan le Texan" atteignait le tarif exhorbitant de 50€. Mais aujourd'hui, grâce au soutien des Moutons électriques, nous avons pu pallier à ce désavantage et, grâce à un tirage de 2000 exemplaires, le prix de "Sur la piste de Tarzan" passe à 19€. Personnellement fort attaché au prix des livres, je m'en réjouis cette fois. Et, cerise sur le gâteau, le résultat est même encore plus beau que pour le Conan : jaquette plus grande et de meilleure qualité, papier à la main bien plus agréable et une reproduction des photographies d'un excellent niveau.

 

Bref, passons sur ces détails pour vous présenter cet autre ovni entre récit de voyage et investigation sur le fameux personnage d'Edgard Rice Burroughs et ce pays bien moins connu qu'est le Gabon. Comme pour "Conan le Texan", l'idée fut d'allier des recherches autour d'un personnage fictif à la découverte d'un territoire réel. Mais, si pour le premier nous recherchions les lieux et les contextes qui inspirèrent Robert E. Howard pour la création de Conan et de son univers, cette fois nous avons abordé le projet sous un angle différent. Sachant qu'Edgar Rice Burroughs n'avait jamais mis un pied en Afrique et disait tenir son histoire d'un ami, lequel la lui avait présentée comme véridique, nous sommes partis au Gabon pour rechercher les lieux des aventures de Tarzan afin de voir si cette légende pouvait effectivement avoir été réelle.

 

Nous avons commencé par relire les aventures de Tarzan avant, face à l'amplitude de ces vingt et quelques récits, de nous concentrer sur les deux premiers, lesquels reprennent les bases du mythe telles que tout le monde les connaît : sa jeunesse, sa première rencontre avec des civilisés ainsi qu'avec Jane et son voyage pour quitter sa forêt natale et retrouver la belle Américaine. Ensuite, nous nous sommes penchés sur la géo-politique de l'Afrique centrale, nous avons interrogé plusieurs spécialistes avant de nous persuader que ces premières aventures de Tarzan avaient eu lieu au Gabon et non pas au Congo comme le veut une tradition dont la source m'échappe encore aujourd'hui. Suite à cela, nous avons défini une série de lieux à retrouver (la plage natale, cette mission catholique où il fait escale, le port depuis lequel il quitte l'Afrique etc.) associés à une série de thèmes (les grands singes, la magie africaine etc.) et nous sommes partis sur place.

 

Et ce bouquin retrace tout simplement l'ensemble de cette enquête qui dura 33 jours pendant l'été 2009. D'un point de vue littéraire, "Sur la piste de Tarzan" s'éloigne également de son prédécesseur. En effet, ayant tenu un blog journalier sur Libération.fr au fil de ce voyage, nous ne pouvions décemment pas reprendre dans ce livre le même type de récit. Même en retravaillant les textes et en les développant, cela aurait finalement abouti à une redite du blog. J'ai donc choisi un angle d'attaque séparé en chapitres thématiques. Chacun de ces chapitres reprend un aspect de notre voyage : soit un thème tarzanesque (plage, grands singes etc.) soit une facette du Gabon au 21ème siècle (difficulté des trajets, art culinaire etc.). Cela m'a permis de concentrer toutes les informations liées à un sujet au même endroit tout en les développant, en les resituant dans leur contexte littéraire et également en ajoutant tout un tas de détails et d'anecdotes que je n'avais pas eu loisir de caser dans le blog.

 

Au final, "Sur la piste de Tarzan" c'est un long mois rock'n roll et déjanté, paumé dans les coins les plus improbables d'un pays oublié des touristes, de lagunes en forêts et de missions perdues en plages désertes.

 

Habituellement, je finis les articles de cette catégorie en donnant quelques critiques de presse. Pour l'instant je n'ai que ça sous la main, j'en rajouterai au fil du temps. Et en attendant, ça vous dit un petit voyage au Gabon ?

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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 19:56
"Conan le Texan"
avec Gwenn Dubourthoumieu
Les moutons électriques - coll. "Bibliothèque des miroirs"
novembre 2008
cartonné avec jaquette - 80 pages couleurs
Couverture de Gwenn Dubourthoumieu
50€





L'exemple type du livre invendable, auto-suicidé par un prix de vente exorbitant. Le problème : n'ayant absolument aucune idée du nombre de lecteurs potentiels, nous avons dû nous résigner à utiliser l'impression à la demande. Ainsi, le coût de fabrication s'élève à 30€ ce qui, avec les différentes marges (auteurs, éditeur, frais de port) nous amène à 50€ l'unité sans pourtant passer par la chaîne distributeur/diffuseur/libraire...

Mais trêve de bavardages, de quoi peut bien parler cette chose ? "Conan le Texan" est un récit de voyage illustré de photographies, suivant le périple de deux Français égarés au Texas avec l'étrange idée en tête d'y suivre les traces de Conan. Fin 2007, lorsque je travaillais sur "Les Nombreuses vies de Conan", André-François Ruaud m'a demandé quelles photos pourraient correspondre à l'ouvrage. Facile pour un bouquin centré sur Sherlock Holmes ou Arsène Lupin, un peu plus compliqué quand on traite de Conan le Cimmérien. Quelques semaines plus tard, en descendant quelques bières avec mon vieux pote Gwenn, celui-ci évoque l'idée d'effectuer un reportage photo en compagnie d'un journaliste ou d'un écrivain, et de tenter par la suite de publier le résultat. Après avoir évoqué plusieurs projets farfelus (la secte des Kitawalistes perdue au fin fond de la brousse congolaise par exemple), je lui ai proposé cette idée : partir au Texas à la recherche de la Cimmérie puisque Robert E. Howard s'était inspiré de plusieurs paysages de son état natal pour créer différents lieux de l'univers de son personnage. Le lendemain, les Moutons Electriques répondaient au projet de manière plus qu'enthousiaste et, un mois et demi plus tard, on se retrouvait tous les deux de l'autre côté de l'Atlantique.

Au Texas, on a parcouru un peu plus de 7000 km en 18 jours et avons découvert bien plus que ce à quoi nous nous attendions. Au final, ce bouquin aborde à la fois les différentes inspirations texanes (paysages, mentalité, histoire...) qui se retrouvent en filigrane dans les textes de Conan, et la découverte d'un état pas vraiment banal par deux frenchies perclus de préjugés, faux pour la plupart.

Et avec le recul, que reste-t-il de tout ça ? Le constat est assez frustrant : de bonnes critiques, des gens enthousiasmés par le projet, des compliments sur les différentes expositions photos... et des ventes ridicules. Mais tout ça ne suffira pas à nous arrêter : comme on s'est vraiment bien marré à faire ce truc, on rempile cette année en partant à la conquête du Gabon et du Cameroun, sur les traces de Tarzan cette fois...

Un petit lien sur le site du maquettiste - le talentueux Sébastien Hayez - où se trouve l'intégralité du design intérieur de la chose.
Et plusieurs critiques pour vous donner une autre idée : NooSFere, Elbakin, Les Chroniques Némédiennes, et ma préférée, celle de la Yozone.

Et puis une petite photo de Cimmérie parce qu'on y allait principalement pour ça et qu'on n'est pas mécontent de l'avoir trouvée :
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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 19:52
"L'emprise des rêves"
Black Coat Press - coll. "Rivière Blanche"
mai 2008
moyen format - 292 pages
couverture de Patrice Sanahujas
20€

Lorsque j'ai écrit "Suleyman", publié en 2005, je n'avais absolument pas prévu de rédiger une suite. Et puis le temps passant, je me suis rendu compte de plusieurs choses. Je n'avais pas utilisé toutes les idées qui m'étaient venues durant l'écriture de "Suleyman", d'autres idées continuaient à surgir et, enfin, j'avais laissé deux points plutôt importants en suspend : la relation entre Zoé et Suleyman, et celle entre ce dernier et son créateur. Ajoutés à cela les encouragements de Phillipe Ward - l'estimé directeur de Rivière Blanche - qui me disait être intéressé par un autre roman et me voilà reparti, courant 2006, dans l'écriture de cette séquelle.

Bref, de quoi peut bien causer cette suite initialement imprévue ? L'histoire reprend cinq années après les événements de "Suleyman". Ce Dernier a disparu de la circulation sans laisser d'adresse, au grand dam de Zoé qu'il avait tirée de sa routine de simple terrestre et qui, désormais, plutôt que de retourner à sa vie antérieure, a choisi de rejoindre le Conseil de Schamsralia pour participer à la sauvegarde du Multivers. Tout en cherchant à comprendre l'attitude de Suleyman (est-il mort ? Et si non pourquoi disparaître ainsi ?), elle se retrouve à la tête d'une boucle d'univers dans laquelle surviennent d'étranges événements laissant à penser qu'une ou plusieurs organisations malintentionnées s'y intéressent.

Côté construction, je me suis vraiment amusé dans ce bouquin. J'ai pris le parti de suivre les périples de plusieurs personnages en alternant des chapitres très courts. C'était plutôt intéressant durant l'écriture, l'enjeu étant que toutes les histoires se rejoignent à chaque fois au bon moment ; et au niveau du rythme, cela m'a permit de booster le texte. Enfin... disons que là résidaient mes objectifs, à vous de me dire si ça a fonctionné. Récemment, Gilles Dumay m'a complimenté à ce niveau, ce qui m'a fait énormément plaisir. Je crois qu'il a relevé un bon "sens de l'événementiel romanesque" ou un truc dans le genre. Comme il était 5 ou 6h du matin et que nous avions un peu bu, je ne suis pas complètement sûr de la citation...

Petite anecdote : Rivière Blanche a utilisé pour la couverture une illustration inédite de mon père - Patrice Sanahujas. Il s'agit d'un tableau qui me fascine depuis sa réalisation, à la fin des années 80. Après avoir écrit "Suleyman" je me suis dit que le personnage féminin pouvait ressembler à Zoé tout en présentant un pathos bien particulier. Du coup, je me suis amusé à intégrer cette scène dans le roman, en explicitant la présence de la créature et l'attitude particulière de la jeune femme, afin de justifier son utilisation en tant que couverture. Ce qui ne devait être qu'un clin d'oeil au début, est devenu sans presque que je m'en rendre compte, l'une des scènes les plus importantes et, en tous cas, un moment clef de l'histoire...

Pour finir, les traditionnelles critiques :

A gauche, celle du Monde des Livres que je reproduis parce que ça le fait, quand même.

Sur ActuSF.

Et puis dans la section multimédia, cette interview réalisée par Ketty Steward et Clément Bourgoin. Je n'y suis guère à l'aise mais c'était marrant...
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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 19:54

"Les nombreuses vies de Conan"
Les moutons électriques - coll. "Bibliothèque Rouge"
octobre 2008
Avec la collaboration de Patrice Allart, Jacques Baudou, Mathieu Baumier, Christophe Fernandez, Laurent Kloetzer, Jean-Marc Lofficier, Marc Madouraud, Patrick Marcel, Miguel Martins, Vincent Riault, Deuce Richardson, Julien Sévéon et Fabrice Tortey
grand format - 384 pages
couverture de Daylon et Michel Koch
28€

Voilà un bouquin qui m'a coûté deux années de travail acharné. Diriger un volume de la Bibliothèque Rouge, c'est une immersion totale et exclusive dans l'univers du personnage, un périple au coeur de l'oeuvre qui peut parfois tendre vers la folie. Durant ces deux années, je n'ai pratiquement rien fait qui ne soit en lien direct ou pas avec Conan et, je l'avoue, j'étais bien content lors de la vérification de l'ultime BAT. J'ai du lire chacun des textes du Cimmérien une bonne douzaine de fois, en anglais comme en français, lectures auxquelles s'ajoutent celles des lettres de Robert E. Howard,, des travaux d'autres chercheurs, des critiques, des études et j'en passe. Alors au final, à quoi cette chose peut bien ressembler ?

 

Un volume de la Bibliothèque Rouges (BR pour les intimes) se compose de deux parties. La première est un jeu qui consiste à parler du personnage et de son univers comme si ceux-ci avaient été réels. On débute ainsi par une biographie de Conan dont le but est de raconter la vie du personnage en adoptant le point de vue d'un historien et en évoquant son évolution psychologique et les raisons de celle-ci. Cette biographie est le texte qui m'a demandé le plus de boulot, d'autant plus que, contrairement à Tolkien par exemple, Howard n'a pratiquement pas laissé d'indications chronologiques. Ce n'était pas son but pour deux raisons : 1 cela ne se faisait pas à l'époque, et 2 il voulait que les aventures de Conan soient lues dans le désordre, à la manière d'un aventurier racontant sa vie qui évoque ses souvenirs dans l'ordre où ils lui reviennent en mémoire. Alors bien sûr, beaucoup de critiques m'ont reproché cet exercice en arguant de ce désordre volontaire dans la saga du Cimmérien. Certes, il ne faut pas lire son histoire de cette manière, et c'est d'ailleurs ce que je précise dès mon introduction. Mais il s'agit du jeu de la BR, ce jeu n'est pas nouveau et, si il ne nous intéresse pas, on n'est pas obligé de le lire. Ceci dit, s'il est avéré que Howard désirait que les textes de Conan soient lus dans le plus grand désordre, cela ne veut pas dire qu'il ne les avait pas organisés, loin de là même. Personnellement, je n'étais pas plus enthousiasmé que cela, au début, pour m'attaquer à cette chronologie, en raison des arguments précités. Mais en me plongeant dans les textes, force m'a été de constater qu'une organisation existait et qu'elle était très claire. Après plusieurs ébauches de chronologies inspirées des précédents travaux de ce genre (tous issus de fans et chercheurs américains), et moult relectures, je me suis rendu compte d'une chose assez surprenante : l'absence totale de hasard quant au positionnement chronologique de chaque texte. Si on se réfère aux quelques indications temporelles et factuelles essaimées par Howard dans sa saga, il en découle que chaque texte ne peut se positionner qu'à un endroit et un seul. Encore plus convainquant pour moi a été le fait de découvrir en comparant différentes versions d'un même texte, que Howard modifiait des données temporelles dont il n'avait soi-disant rien à foutre, pour que la logique interne à sa saga soit respectée. Enfin, lorsque Miller et Clarck, les premiers fans à s'intéresser à l'organisation des aventures, lui envoyèrent une chronologie conanesque, Howard en fut fort touché et leur fit part de quelques remarques dans sa réponse, concernant notamment l'âge de Conan à telle ou telle période de sa vie etc... Enfin bref, tout ça pour dire qu'il existe une logique chronologique (et d'évolution psychologique) à la saga de Conan et qu'à ceux qui ont argué d'un "meuh n'importe quoi, Howard n'a pas écrit Conan comme ça", je réponds qu'ils ont faux.


Ensuite viennent deux autres chapitres de contextes historiques. Une chronologie reprenant les éléments de la biographie avec des dates, que je me suis amusé à enrichir avec les données complètes de la préhistoire inventée par Howard (intégrant ainsi Kull, les différents cataclysmes et migrations), ainsi que les liens issus de l'histoire hyborienne que l'on retrouve dans notre propre histoire. Le second est un article de géo-politique qui débute à l'époque de Kull et s'achève aux origines de notre Antiquité en passant par l'époque de Conan. J'y retrace avec moult cartes les différentes évolutions et régressions des différents peuples et comment ils ont amenés aux peuples de notre ère.


Voilà donc pour la première partie. Vient ensuite une section plus analytique dans laquelle on abandonne l'idée que tout ça ait véritablement exister pour décortiquer quelque peu l'oeuvre. On y trouve donc plusieurs articles récurrents des BR : les rivaux du personnages (héros ayant inspiré, ressemblant ou découlant de Conan), les vies parallèles (pastiches, adaptations en comics, séries TV, dessins animés, cinéma etc...), et l'indispensable bonne grosse biblio évidemment. La suite est une succession d'articles thématiques : l'un sur Kull que je ne voulais pas simplement traiter dans les rivaux, un sur le code moral du barbare, un autre sur ses origines, un article consacré à l'étonnante carrière éditoriale du personnage (avec mise à jour de toutes les magouilles ayant suivi au suicide de Howard), un autre sur les Celtes dans l'oeuvre howardienne, un article sur les liens entre Conan et son créateur qui se base sur une décortication de "Red Nails" et, pour finir, un texte hommage de Laurent Kloetzer.

Deux conclusions à ce travail : j'ai pris un pied fou à l'exécuter, et il m'étonnerait que je me relance jamais dans un autre volume de la Bibliothèque Rouge...

Et puis quelques critiques pour finir :
Sur Elbakin.
Sur le Cafard Cosmique.
Sur les Chroniques Némédiennes.
Sur ActuSF.
Sur le blog de Nébal.
Y'en a eu d'autres mais ça devrait suffire : j'en ai mis des gentilles et des moins gentilles donc vous devriez pouvoir vous faire une idée ;-). A noter que le bouquin avait été évoqué dans les pages de Mad Movies et de l'Ecran Fantastique, ce qui est cool, quand même.

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6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 13:02
"Comment fut-ce possible ?"
in Appel d'air - éditions les 3 souhaits
octobre 2007
mini format - 94 pages
couverture de Jean-Emmanuel Aubert et Eric Holstein
6€

Un texte écrit en une journée, en réponse à l'appel de Catherine Dufour et Alain Damasio, dans l'urgence donc. L'idée était de mettre en garde les lecteurs contre les dérives possibles d'un gouvernement ayant à sa tête Nicolas Sarkozy. J'avais choisi pour cela de me placer dans un futur relativement lointain, et d'utiliser comme cadre un cour d'histoire politique se penchant sur ces années de présidence.
L'anthologie a reçu un accueil assez favorable dans le milieu et au-delà. J'en garde plusieurs bons souvenirs : les centaines de mails frénétiquement échangés entre les deux tours, le rassemblement du milieu de la SF derrière la prospective et la mise en garde (une sorte de retour aux sources en somme), et la séance de lectures bien marrantes lors des Utopiales 2007. Au final, force m'est de constater que nous nous sommes trouvés bien en-dessous de la réalité, moi le premier... Quant à mon texte préféré dans cette antho, il s'agit sans hésitation du "Suicide de la Démocratie" d'Ugo Bellagamba, une merveilleuse et terrifiante fable métaphorique.


"L'ère humaine"
in HPL 2007 - Malpertuis
septembre 2007
grand format - 312 pages
couverture de B.
16€

Un vieux texte écrit en 2001, dont le personnage principal s'inspire directement de mon arrière-grand-père, un espagnol qui bossait comme charbonnier dans les forêts de Côte d'Or. L'ambiance est celle de l'hiver, au tournant de la seconde guerre mondiale, lorsque l'issue en demeurait incertaine. Et par le biais du fantastique, l'histoire rejoint les origines oubliées de l'espèce humaine, sanglantes et pas belles à connaître forcément. Malgré qu'il soit publié dans une antho en hommage à Lovecraft (pour fêter les soixante-dix ans du décès du maître de Providence), j'avais écrit cette nouvelle dans le but d'en faire un texte relevant de l'esprit du fantastique howardien. Mais tout ça est lié, évidemment, Howard idolâtrant dans ce domaine des écrivains tels que Machen, Bierce, et Lovecraft bien sûr.
A noter la courageuse initiative de cet éditeur sympathique qui ose se lancer exclusivement dans le fantastique...




"Les tambours de Dark Valley"
in Black Mamba n°6 - éditions Celephaïs
avril 2007
revue souple - 68 pages
couverture : Alexandre Tuis
dessins illustrant  "Les tambours de Dark Valley" (très jolis) : Vincent Minck
4,50€

Encore un hommage à Robert E. Howard, sous forme cette fois de fantastique western. Je l'avais écrit pour une anthologie dont je tairai le nom puis, après avoir pris connaissance des travaux de l'anthologiste, j'ai préféré retiré mon texte...
Un hommage, disais-je donc, bourré jusqu'à la gueule de références obscures que, j'en ai bien peur, seuls des spécialistes bien tarés pourraient déceler dans leur totalité. Pour donner quelques pistes, il faut fouiller dans les noms, dans les significations des phonèmes utilisés pour les personnages principaux, dans les détails du lieu, de la géographie utilisée, dans l'identité de la menace et dans les réactions du personnage principale... Quoi qu'il en soit, je me suis bien amusé...




"L'échec de l'humanité"
in Lunatique n°73 - éditions Eons
novembre 2006
moyen format - 154 pages
couverture : Lohran
9,80€

Une nouvelle de science-fiction pure et dure cette fois, qui évoque la fin de notre terre et s'attache au destin de trois ultimes survivants ayant pour mission de perpétrer l'humanité au-delà de notre système. J'y ai utilisé un style extrêmement dépouillé pour me centrer sur les personnages, pour la première fois. Comme ça m'a bien plu, j'ai récidivé par la suite.
Au-delà du texte en lui-même, cette nouvelle possède une histoire assez importante à mes yeux. A la base, je l'avais écrite pour Xavier Mauméjean qui me demandait de lui envoyer un texte pour voir ce que je produisais. Le hic, c'est que je n'ai jamais réussi à lui envoyer, problème de mail mal noté si je me souviens bien, et donc une anecdote bien ridicule. Du coup, le texte est parti chez Fictions (qui ne tente rien n'a rien) et a été rapidement refusé par André-François Ruaud, lequel s'était fendu pour l'occasion d'une lettre manuscrite où il me précisait que je possédais un bon style et savais écrire. Enfin bref, lorsque je l'ai rencontré pour la première fois sur un festival, on a reparlé de style justement, par rapport à cet envoi et, quelques minutes plus tard, il me proposait "Les nombreuses vies de Conan". Du coup, j'ai révisé mon jugement d'alors concernant les festivals : faut y aller, on ne sait jamais ce qu'il peut s'y produire...



"A force d'imagination"
in Faeries n°19 - éditions Nestiveqnen
octobre 2005
moyen format - 160 pages
couverture : Didier Graffet
dessin illustrant  "A force d'imagination" : Emmanuel Bouley

9€

 

Mon premier texte court publié, une nouvelle de fantasy cette fois, qui suit le chassé-croisé de deux personnages antinomiques. L'un est un assassin qui a fait de la nuit et des bas-fonds son domaine privilégié, et l'autre un paladin qui fait régner la justice au grand jour. L'histoire début quand le premier est chargé d'assassiner le second et que ce dernier se met en tête d'emprisonner le malfrat.

Parallèlement, la chute et le titre renvoient à l'un des thèmes centraux de mes deux bouquins de SF ("Suleyman" et "L'emprise des rêves"), à savoir : dans quelles proportions l'imagination peut-elle se concrétiser dans le réel ?

Ce texte avait été nominé au premier tour du prix Merlin, en 2006 je crois, ce qui ne veut pas dire grand chose mais bon... A noter que j'avais également rédigé pour ce numéro le dossier consacré à Glen Cook, un auteur de fantasy relativement novateur dont j'avais adoré les trois premiers tomes du cycle de "La Compagnie Noire".

 

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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 19:47

"Suleyman"
Black Coat Press - coll. "Rivière Blanche"
septembre 2005
moyen format - 204 pages
couverture de Chrstophe Fernandez
17€


Mon premier roman, écrit entre 1999 et 2001 et retravaillé un paquet de fois entre ces dates et celle de la publication. Le thème central est celui des univers parallèles et a résulté de tout un tas d'influences, parmi lesquelles "Une étoile m'a dit" de Fredric Brown, le multivers de Moorcock, la série "Sliders" (si si...) et une obscure série B dont le nom m'échappe maintenant. Ce qui m'a séduit à l'origine, c'était la possibilité de pouvoir jouer sur les contrastes au moment des changements d'univers : passer de la nuit au jour, d'un désert étouffant de chaleur à des cimes enneigées, d'une odeur agréable à une puanteur infecte etc... En conséquence, les voyages entre les plans constituent la base du roman et se succèdent à une vitesse folle, ce qui m'a également permis d'éviter l'ennui (ou en tous cas d'essayer) en apportant une dose de dynamisme au récit.

Le multivers que j'ai utilisé se constitue d'une multitude de variables de notre propre monde, c'est-à-dire tous les possibles qui auraient pu résulter d'un changement minime ou pas. Des uchronies pourrait-on dire, sauf que dans certains cas, il peut ne s'agir  que de la modification d'un détail complètement anodin et sans conséquences notables. A cela j'ai ajouté deux idées plus personnelles. La première concerne les rêves. Je suis parti du postulat que, à partir du moment où un être pensant rêve d'un ailleurs différent (un simple rêve nocturne, mais également une projection imaginaire, celle d'un écrivain par exemple), ces songes prenaient immédiatement corps dans le multivers, ainsi que leurs variables et les portails les reliant au reste de ce tout infini. Ainsi, mes personnages peuvent voyager d'un monde semblable au nôtre, transiter par un univers médiéval-fantastique et se retrouver au final dans un monde science-fictionesque. Ma seconde "nouveauté" a été d'imaginer que les dimensions temporelles différaient d'un univers à l'autre, que le temps pouvait s'y dérouler plus ou moins rapidement, voire même à l'envers, et ajoutant ainsi la possibilité du voyage temporel. Beau bordel me direz-vous ? Certes. Mais au moins y avait-il de quoi s'amuser.

Quant à l'histoire, elle concerne le personnage de Zoé, une femme originaire d'une terre très semblable à la nôtre, qui se retrouve immergée dans ce multivers dont elle ignore tout et, surtout, au coeur d'un complot impliquant plusieurs organisations mafieuses, une autre visant à protéger le multivers et un électron libre - Suleyman - qui semble capable de rêver la réalité dans laquelle il se situe.

Plus qu'un long discours, voici quelques critiques pour vous donner une idée :
Celle d'ActuSF.
Celle de NooSFere (par Catherine Dufour, la classe ! Merci Cat').
Celle de Yozone.

Et puis quelques années plus tard, j'ai écrit une suite indépendante à ce roman : "L'emprise des rêves".

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